Renseignements
pratiques
-
Les
visites sont accompagnées durant
le mois de juin les vendredis et samedis
-
Les
visites de groupe sont possibles sur demande
préalable ( huit jours minimum avant
la date ) : contacter le
presbytère
Situation dans Saint
Rémy
Chers amis visiteurs,
Nous sommes heureux de
vous accueillir dans notre église paroissiale et plus
spécialement dans ce
clocher et cette chapelle qui viennent d’être
magnifiquement restaurés.
L’élévation
de notre
clocher au-dessus de tous les autres toits de notre petite ville a un
double
but : être vu de loin comme un signe qui dit la
présence de Dieu au milieu
des hommes et permettre au chant des cloches d’être
entendu comme un appel qui
rythme la vie religieuse et les moments importants de notre
communauté.
Cette chapelle est
dite
« funéraire » :
sa construction élancée témoigne de
notre
espérance dans la vie éternelle. Depuis 2000 ans,
nous savons Jésus vivant,
passé par sa Passion, sa mort et sa résurrection
dans l’éternité de Dieu qu’il
nous ouvre par le baptême.
L’église
paroissiale
est le lieu de rassemblement de la communauté des
catholiques de la paroisse de
Saint-Rémy : nous y célébrons
les événements les plus marquants de notre
vie (baptême, confirmation, eucharistie,
réconciliation, mariage, obsèques…) et
nous nous y retrouvons pour la prière.
Elle est aussi un lieu
d’accueil pour les nombreux
« touristes » qui en poussent la
porte
pour y trouver un peu d’histoire, un peu de
beauté, un peu de fraîcheur…
qu’ils
y trouvent en tout cas la Paix et la joie.
Soyez les bienvenus
dans la maison du Seigneur !
Soyez les bienvenus
dans votre maison !
Pour la
communauté
paroissiale
Père
Richard Brunet, curé
Armoiries de Jean de
Renaud
« de gueulles à
dix losanges aboutés d’or, posés
4, 4 et 2 »
Jean de Renaud
Lieu
de rencontre et
d’accueil
Il s’agit de la
Chapelle funéraire de Jean de Renaud d’Alleins,
grande famille provençale, dont
la branche cadette était établie à
Saint-Rémy au 15° siècle.
Jean de Renaud est le
« bonhomme » dont parle
Brantôme dans ses « Vies des hommes
illustres et grands capitaines
français » ; chevalier,
gentilhomme de
la Maison du Roi François Premier, conseiller et
maître d’hôtel de la Chambre
du Roi, capitaine de la Tour Saint Jean de Marseille,
gratifié du gouvernement
de Granville en 1545, appelé à la charge de
commissaire général des
fortifications. C’est à ce titre qu’il
participe aux fortifications de la ville
de Guise, à la défense de Metz en 1553 contre les
espagnols et de Saint-Quentin
où il fut tué le 28 août 1557
à l’âge de 60 ans.
Après son
décès, son
corps fut ramené à Saint-Rémy et
inhumé dans sa chapelle.
La seule indication
sur sa construction se trouve dans la table des actes reçus
par le notaire Rémy
Navarre ; pour l’année 1541, figure cette
mention : « Bail
à édifier une chapelle pour ledit noble Jean de
Renaud contre Louis Fernais et
Jean Rot ».
Architecture
Au pied du clocher
du XIV°
siècle, la chapelle est un
témoignage unique à Saint-Rémy du
style gothique flamboyant, elle est le
vestige de la Collégiale Saint-Martin qui
s’effondra dans la nuit du 29 au 30
août 1818. L’église nouvelle fut
reconstruite sur les plans de l’architecte
Michel Penchaud,
d’après la Basilique Saint-Pierre,
dans les années 1825-1826
et consacrée
en 1827.
L’intérieur
de la
chapelle est imposant par la voûte qui
s’élève à 9,5
mètres. Sa construction
est dite à « liernes »
et à « tiercerons »,
les deux ogives
suivent les diagonales du quadrilatère et la partagent en
quatre voûtains. Pour
diminuer l’importance des voûtains, on ajoute au
point de rencontre des ogives,
des arêtes qui suivent la direction de leurs
crêtes : les liernes et on
les dédouble pour transférer la charge sur les
appuis des ogives : ce sont
les tiercerons.
Sur le mur de droite,
en entrant dans la chapelle, se trouve une grande armoire murale
créée lors de
sa transformation en sacristie en 1695. L’arc
aujourd’hui muré, mais
parfaitement visible, correspondait à
l’accès entre la chapelle et le cœur de
l’église primitive. Dans le mur face à
la porte, on remarque un joli lavabo en
pierre de taille construit au 17° siècle dans le
mur, « à la forme du
bénitier de N.D de
Piété » avec un
piédestal pour reposer le coquemar (pot à anse).
Inscriptions-
décorations
murales
L’épitaphe
à
Jean de Renaud par son frère, rédigé
en latin, gravé sur une plaque de
marbre en forme
d’écu peut se
traduire *:
« Pour
noble
Jean de Renaud, frère très cher et durant toute
sa vie très aimé d’un amour
mutuel et très constant et à jamais
impérissable, noble Pierre de Renaud,
seigneur de Saint-Tropez, à qui il céda en outre
la seigneurie pour partie
d’Antibes, Cagnes et Loubet, a fait ce monument.
Il vécu 60 ans,
pourvu, pour ses vertus excellentes d’honneurs
très grands par les rois très
chrétiens François Ier et Henri II.
Il est mort le 28
août
1557, au service du roi Henri II, dont il était commissaire,
à Saint-Quentin,
lorsque le roi d’Espagne Philippe assiégeant la
ville, il la défendait,
combattant avec courage et commandant en second dans
l’armée. »
La frise ou litre
qui court tout le long du mur, ou « ceinture de
veuve », en reprend
les armoiries et le heaume
L’inscription
au-dessus de l’armoire, en latin, signifie :
«
Le
Seigneur….veille sur chacun de ses os ; pas un seul
ne sera brisé »
traduction :
Marguerite-Marie Delrieux
Sur
les vitraux
reprise
du heaume de la frise murale
Plan
1/ Liernes
2/ Tiercerons
3/ Ogives